Comment développer des attitudes collaboratives ?

Economie collaborative, consommation collaborative, innover en mode collaboratif, les approches collaboratives connaissent un « boom » en France. Est-ce un effet de mode, une marche forcée pour être plus efficace, un refuge « bienfaisant » face à une société où la complexité et l’incertitude règnent. C’est peut-être un peu de tout cela et avant tout, cela correspond à un changement profond amorcé dans notre société occidentale où la multiplication des transformations, demandent d’envisager autrement le travail et les organisations.

Pour faire face à ces changements systémiques profonds, les pratiques collaboratives permettent les conversations essentielles visant à maximiser les opportunités d’échanges : c’est dans cette multiplication des interfaces entre personnes que réside la véritable valeur ajoutée de l’intelligence collective. C’est dans ce contexte, que les organisations, le management doivent se réinventer. Impliquer, écouter, responsabiliser tous les acteurs du système qu’est l’organisation, donnera du sens à ce qu’ils font et optimisera l’efficacité collective.

3 attitudes à favoriser au sein des équipes…

1. Favoriser le potentiel créatif d’une équipe en privilégiant sa diversité

Cela repose sur l’idée de « penser en réseau ». Face à un problème complexe à résoudre, il s’agit de trouver de nouvelles solutions qui s’appuient sur des approches plus inclusives et moins individualisées. Pour cela, s’appuyer sur des équipes multidisciplinaires, en intégrant des personnes issues d’autres équipes ou d’autres départements permet de diversifier la source des idées et d’ouvrir les possibilités de résolution.

2. Privilégier l’approche itérative voire aléatoire

Il ne s’agit pas de résoudre un problème en ligne droite. Les différentes étapes doivent pouvoir être répétées autant de fois que nécessaire, il doit être également possible d’accueillir les idées les plus « disruptives », impossibles a priori, pour justement sortir des sentiers battus. Et si l’impossible à première vue, devenait le terreau de l’idée singulière, réalisable et inspirante pour les autres ?

3. Bénéficier d’espaces modulables

L’environnement de travail est un facteur d’influence considérable sur la qualité des idées produites. Les espaces doivent favoriser le travail collaboratif. Il s’agit de redéfinir les paramètres des espaces de travail pour ses propres besoins en matière de travail collaboratif. La conception des espaces est déterminante pour passer d’environnements centrés sur l’individu à des environnements qui favorisent la réflexion en groupe.

… Et 1 leadership à réinventer

Quel type de leadership convient à un environnement où les liens, les échanges, l’ouverture et la collaboration sont prioritaires sur la compétition ?

Les équipes s’organisant de manière autonome n’ont pas besoin d’une structure hiérarchique forte car elles sont capables de faire beaucoup par leurs propres moyens. Les structures actuelles en cours dans les organisations empêchent en réalité de trouver de bonnes solutions aux problèmes complexes. Aujourd’hui, nous nous contentons d’essayer de résoudre des problèmes complexes sans utiliser toutes les ressources mentales des équipes. Nous devons leur permettre et leur donner les moyens de mobiliser leurs compétences d’une nouvelle manière.

Un des moyens qui est aujourd’hui souvent expérimenté est de créer (recréer parfois…) un écosystème de microentreprises au sein de l’organisation qui permet à chacun d’être un entrepreneur au sein de son entreprise. Il s’agit là d’une des meilleures structures possibles pour les grandes organisations.

Serez-vous tentés par la « collaborative attitude » au sein de votre entreprise ?